Un an de lecture - 2006/2007
Cinq ans, le poil vif et heureuse propriétaire d'un distributeur sur patte de pâté.
En voilà un livre qui ne tient pas ses promesses. Autant le premier tome était plein d'énigmes, d'intrigues et d'actions. Autant, ici on s'ennuie ferme. Car si les mystères sont enfin résolus, les explications sont longues, looonnguuuuues ! Ca s'arrange dans les cents dernières pages mais avec une fin malheureusement trop vite expédiée. Bref, une seconde partie décevante. A noter qu'il existe une suite… dont la critique n'apparaitra surement pas dans ces pages.
Ce n'est pas le Le secret de Ji moins 1 mais bien le secret de Ji, tome 1. Ne vous faites pas avoir. Qui plus est, c'est de l'héroïc-fantasy française de qualité. C'est assez rare. Ca commence par un double mystère : Des émissaires reviennent de l'île de Ji porteur d'un lourd secret et quelques générations plus tard, leurs descendants se font assassiner les uns après les autres. Un groupe de survivant va tenter de découvrir le fin mot de l'histoire dans une aventure classique mais attachante. A voir.
Moïse s'adressant à Dieu : "Que faire avec ce peuple ? Encore un peu et ils me lapident !". Honnêtement, c'est la seul trace d'humour que j'ai trouvé dans ce livre. Au environ de -1200, une puissance aux pouvoirs surnaturels et se prenant pour dieu décide d'aider les Hébreux réduit en esclavage à fuir l'Egypte (d’où le titre). Malheureusement, le scénario ne tient pas ses promesses et l'on s'ennuie rapidement. Plus sérieusement, pour ceux qui comme moi n'ont pas eu une éducation religieuse très rigoureuse, c'est une somme majeure d'information.
Voilà ! J'ai reçu ma commande : les quatre nouveaux tomes du cycle de "L'aube de la nuit". Trois milles pages en perspective. Autant dire que j'en ai pour un moment ! Pas de grandes nouveautés dans ce volume si ce n'est quelques personnalités parmi les revenants. Ca fait un peu penser au "monde du fleuve" de Farmer. Sinon, toujours du space-opera de qualité. (Attentions les critiques des prochains tomes risquent d'être encore plus anémiques).
Pour le polar, on a un sheriff trafiquant de drogue et pour le fantastique (hé oui, y en a), un monstre marin. Mais dans cette petite ville paumée des Etats-Unis, les habitants sont tous plus déjantés les uns que les autres et Christopher Moore s'éclate dans un délire maitrisé pour notre plus grande jubilation.
Pennac s'est toujours un peu la même chose… ou plus exactement, on retrouve toujours un peu les mêmes choses : le même quartier (Belleville); les mêmes personnages (les putes au grand coeur, les beurs malins); les enfants aux comportements d'adultes (en même temps, ici c'est un peu le sujet). Seulement, voilà, ça se lit avec une étonnante facilité, ça coule tout naturellement, encore mieux qu'une bd.
Ah, ah. Je rigole mais ce n'est pas drôle. Cette trilogie, au demeurant excellente, n'en n'est pas une. Renseignements pris (vers la fin du troisième tome, quand je me suis rendu compte que les héros bien mal barrés de cette histoire n'allaient pas s'en sortir en dix pages), ce cycle est en fait composé de sept volumes. M'en fout, je les ai déjà commandé… mais ne vous attendez pas à des critiques détaillées !
Du space-opera sur fond d'horreur ou de l'horreur sur fond de space-opera, difficile à dire. En tous cas, Hamilton maitrise ses multiples intrigues et personnages. Les horreurs du premier volume prennent un aspect plus fantastique (zombiesque, si j'ose dire) et du coup plus supportable (mon niveau de tolérance pour les meurtres et viols est très bas) et toujours des combats spatiaux épiques.
Une planète en voie de colonisation; une autre bourrée d'artéfacts d'une civilisation disparue; une population qui a conquis l'espace et évolué génétiquement; des vaisseaux en symbiose avec leurs pilotes; une, voir plusieurs menaces cosmiques. Bref, un cycle bourré d'idée (avec un bémol en ce qui concerne les passages d'horreur) soutenu par une écriture de qualité. Une des grandes réussites du space-opera.
Il s'agit de nouvelles écrites dans les années 50. Elles racontent les aventures rocambolesques de Flandry, sorte de James Bond de l'espace. C'est suranné à souhait mais les histoires sont pleines d'actions et d'intrigues... A lire pour l'aspect historique d'une sf aujourd'hui désuète.
Yvan réveille une princesse endormie dans une forêt d'Ukraine et se retrouve transporté en plein XIème siècle. Main on est loin du Yankee de Mark Twain et notre héros a bien du mal à s'adapter entre le choque des cultures et les intriques de la sorcière Baba Yaga. Bref, un livre léger et plaisant à lire.
Un petit polar sans prétention. Ca commence au Texas par un écureuil enragé, ça finit par une tornade. Au milieu deux potes qui enquêtent sur un trafic de vidéo pas net. Ca n'a l'air de rien mais ça se lit sans sourciller.
Du space-opera bien classique. On transforme des navires en vaisseaux spatiaux et on tire aux canons à plasma aux quatre coins (courbes) de l'espace. Bref, une sucrerie pour les amateurs. A noter un esprit ultra-militariste et une morale douteuse.
Kay s'est spécialisé dans la description de civilisations qu'il revisite allégrement. Ici, les vikings et les anglo-saxons. Comme toujours une écriture de qualité pour une fresque conséquente. Néanmoins, avec quelques longueurs et un scénario un peu faible, ce nouveau roman est un cran en dessous de ses précédents.
Dans la veine des romans existentialiste légers, Fohr nous parle d'un trentenaire qui glande, qui essaye mollement d'écrire un roman, de se raccommoder avec sa copine ou d'adopter un chat. Dit comme ça, ça n'a l'aire de rien mais c'est souvent très bien vu et accessoirement, on trouve réellement un mort par page.
Sterling nous fait voyager dans un univers complexe et futuriste en prenant le parti de ne rien expliciter. Rapidement, on se perd dans le foisonnement de ce monde et à travers un récit éclaté. Ce roman passe pour être un des écrits fondateurs du cyberpunk.
Une description au vitriol mais bien documentée du monde de la pub enrobée d'un peu d'humour et de pas mal de cynisme : un créatif de pub se bat contre la médiocrité de l'entreprise qui l'emploie tout en se vautrant dans l'opulence qu'elle lui procure. Dommage que la dernière partie s'emballe dans un petit délire.
Le postulat de départ est alléchant puisqu'il s'agit d'un mélange entre polar et heroic-fantasy. Mais malgré l'humour et un bestiaire de personnages inédits, on a du mal à s'intéresser à ces derniers et le récit ne démarre vraiment que dans la dernière partie. Bref, une légère déception de la part de l'illustre auteur du cycle de "la compagnie noire".
Récompensé par le prix Hugo et Locus 1999. L'histoire, sur le thème du voyage dans le temps, se passe principalement en Angleterre pendant l'époque victorienne, dans une ambiance similaire à celle du livre de Jérôme K. Jérôme : "Trois hommes dans un bateau" … sans parler du chien.
Il existe tellement de livres à lire, tellement de nouveautés, de parutions alléchantes ! Alors relire un livre, vous pensez ! Trois homme dans un bateau fait partie des exceptions, allez-savoir pourquoi.
Quand Terry McCaleb (Créance de sang) enquête sur Harry Bosh (les égouts de Los Angele) on obtient un personnage du profiler à la retraite en demi teinte qui investigue sur un Bosh relégué au second rang. Un Connelly légèrement en deçà de ce à quoi il nous avait habitué.
Les Ravens sont des mercenaires renommés engagés pour protéger un sorcier et accessoirement sauver le monde. Un récit d'heroic-fantasy orienté action : efficace mais sans réelle surprise. A noter que la moitié des Ravens se fait occire dès les cinquante premières pages, ça donne le ton.
Dresden est un détective privé doublé d'un sorcier. Enquête paranormale en tous genres : "mon numéro est dans les pages jaunes". Bref, un héros qui sait manier l'ironie dans un livre mi-policier mi-fantastique. Mineur mais agréable.
Dans un Londres contemporains, les dirigeants sont composés d'une élite de magiciens capables d'invoquer des entités comme celle de Bartiméus, un djinn sarcastique. Bien que destiné à un public jeune, ce livre est nettement mieux que celui de Susanna Clarke, basé sur une idée similaire et sorti tout récemment en grandes pompes éditoriale. 
Un gros pavé de près de mille pages qui se lit pourtant en un rien de temps grâce à une intrigue efficace et des personnages bien profilés. La part de magie étant quasiment inexistante, le livre s'apparente plus à du médiéval fantastique qu'a de l'heroic-fantasy pure. Pas vraiment original donc mais accrocheur et plaisant à lire.
Difficile de savoir parfois pourquoi un livre vous accroche autant, vous fait louper votre station de métro ou votre émission télé préférée. Il s'agit pourtant ici du remake de "la stratégie Ender" du même auteur mais du point de vu d'un autre personnage. Peu importe, le livre se dévore, la surprise en moins.
Un monde en ruine, un vaisseau de colons de la dernière chance composé de d'anciens détenus et de fanatiques religieux. Ne vous fiez pas à la couverture ni à la réputation de roman de gare de Bordage. Abzalon est un roman de space-opera efficace et sympathique. Un poil supérieur à ses autres productions.
Ce Coben fait parti de la série des Myron Bolitar, l'ancien joueur de basket reconverti en agent sportif. Coben nous a surpris avec des polars particulièrement nerveux. Ce n'est pas le cas de cette série mais ce tome là est de bonne facture. A lire sans trop réfléchir.
Au risque de me fâcher avec l'intelligencia du genre qui a porté ce livre au nu, j'ai, malgré de sérieux efforts (300 pages quand même) interrompu cette lecture en cours de route. Un univers particulièrement glauque et original, un mélange de genre réussi mais une intrigue qui peine à démarrer et au final, une lecture plutôt pénible.
Le saviez-vous ? Dans les trains de nuit, chaque wagon a son couchettiste.
Une uchronie dans l'Italie du XVI siècle. Menées et coteries dans une Florence revisitée. Machiavel qui côtoie De Vinci et Raphaël, le tout dans une ambiance vaguement steampunk. Explication de vocabulaire sur demande.
Honor Harrington, nouvellement promue, vient prendre le commandement de son vaisseau. Une transposition de l'univers naval à celui de l'espace. Du space-opera militaire bien foutu mais sans plus.
Voici enfin le dernier tome de cette saga (treize en tout quand même).
Bon, je vais essayer d'être clair : ce livre est le sixième tome du deuxième cycle de "l'Assassin Royal". Mais comme l'édition française découpe les bouquins en plusieurs morceaux, c'est en fait la deuxième partie du troisième tome du deuxième cycle. Du coup, on attendra la dernière partie pour plus de précision.
Roman d'aventure fantastique ou Simbad le marin croise le seigneur de la jungle, Peter Pan et bien d'autres. Ca part un peu dans tous les sens. Si les débuts sont réjouissants, l'histoire finit par tourner en rond même si l'auteur retombe sur ses pieds avec une dernière partie plus sombre et ironique.
Difficile de savoir ce qui nous accroche tellement dans les Connelly ? L'aspect sombre et crépusculaire de ses romans, son héros tout en demi teinte, ses personnages hauts en couleur ? Toujours est-il que celui-là ne fait pas exception à la règle.
Nicholls s'attaque à un challenge intéressant: faire des Orcs (ou Orques) les héros de son histoire. Mais il s’en tire par la facilité en améliorant singulièrement leurs caractéristiques. Indépendamment de cette semi-déception, l’histoire est pleine d’action et l’on ne s’ennui pas. 
Le postulat de base appartient plus au domaine du fantastique qu'à celui de la science-fiction : Jeff Winston meurt en 1988 et se réveille en 1963, à l’âge de 18 ans… plusieurs fois. Or, à chaque "replay", le héros va tenter de changer le cours de sa vie. 
Une pincée de gastronomie, un zeste de poésie, le tout saupoudré d’une bonne dose de réalité historique et enrobé dans son intrigue policière : Une recette éprouvée pour la troisième enquête de l’inspecteur Chen. Un livre plaisant à lire mais qui n’apporte pas beaucoup de surprises par rapport aux précédents. 
Comme d’habitude une écriture limpide pour une intrigue diaphane servant de prétexte à des personnages originaux et attachants. Premier livre de l’auteur et prix Cognac 1986.
Habituellement, Follett est un bon faiseur, auteur de récits efficaces à défaut d’inoubliables. Bref, des livres parfait pour, par exemple, un long trajet en avion. L’histoire est tirée de faits réels : l’évasion de deux ingénieurs américains pendant la chute du régime du Shah. Malheureusement, le roman est plutôt linéaire et laborieux. A oublier. 
C’est plutôt une lecture que j’aurais tendance à recommander en cas de voyage dans le pays du même nom. A noter, ici, de graves lacunes dans les informations sur les transports. Une destination de choix, un guide décevant.
Au début je voulais écrire : « texte un peu maladroit mais d’un auteur plein de promesses », pour faire un mot, mais le livre prête moyen à rire.
L’humanité, réduite à trois cents personnes, voyage dans le futur sans retour possible. Parmi eux, un meurtre est commis. Plein de bonnes idées, une intrigue des plus prenante. Il va être difficile de trouver aussi bien dans le genre avant un moment.
Livre issue du mouvement hippie, considéré comme un classique de la littérature américaine anticonformiste. Des textes très courts, des anecdotes avec des moments superbes perdus au milieu de passages un peu trop barrés pour moi, j’en ai peur. Impossible d’accrocher, abandonné en cours de route.
C’est un recueil de trois nouvelles. La deuxième est peut-être un peu faible mais dans l’ensemble, ça se lit avec plaisir : des enquêtes improbables du commissaire Adamsberg avec des personnages attachants, ici, clodos et pochtrons originaux dans un Paris plus ou moins réaliste.
Un fond de tiroir composé de nouvelles, d’articles, d’interviews… brefs des petits textes à réserver aux inconditionnels... dont je fais parti, donc indispensable. Un texte plus conséquent correspond au début de ce qu’aurait pu être son prochain roman. Trop court mais largement assez long pour réaliser l’ampleur de la perte de ce maître de l’humour anglais.